mardi 13 décembre 2016

Lettre au père Noël

J'aimerais (très souvent) retrouver l'innocence de mon enfance ; dire les choses comme on les voit, simplement, ne pas voir le mal, et croire tout ce qu'on me dit : le père Noël, la petite souris, les cloches de Pâques.. enfin vous voyez! 

Y'a bien un gars à la maison ressemblant au vieux Monsieur avec sa barbe et tout aussi généreux... mais ne le sentant pas très impliqué dans cette frénésie de "mon beau sapin", "jingle bells" et autres chansonnettes et rituels du mois de décembre, j'ai décidé d'écrire ma petite lettre de vœux pour Noël ici, pensant peut être trouver écho auprès d'autres femmes de traileurs... qui sait???

Cher père Noël,
Je me doute que la course à pied n'est pas votre passion première, quoique vous faites le pire des ultra trail tous les 24 décembre, de nuit, avec le froid... une P***** de Saintelyon en fait! 
Bon, soyons clairs, je vous conjure de ne pas offrir quoique ce soit ayant un quelconque lien avec la course à pied car ici, on se croirait dans une enseigne spécialisée de running depuis quelques années. 

Ma fille qui n'a pas deux ans reconnaît les baskets et préfère mettre ça que d'autres pompes alors même qu'elle ne marche que depuis deux mois..bref

En fait, je n'ai besoin de rien finalement : j'ai une famille heureuse, je poursuis ma réorientation professionnelle pour avoir un travail en accord avec la vie de famille que je souhaite avoir. La santé ok, bref je vois pas trop de quoi me plaindre en fait ; j'arrête mon article donc, genre ma vie est parfaite, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants???? Noooooon pitié pas d'autres enfants! 

Mais c'est bientôt Noël, et si j'étais une connasse de princesse qui n'en a jamais assez. je voudrai :

- que mon traileur lâche son téléphone parfois ; si la greffe existait, je crois qu'il aurait été dans les 100 premiers à passer sur le billard! 

- que ma fille demande son père quand elle se casse la figure, qu'elle est malade ou qu'elle n'arrive pas à dormir à 3h du matin. 

- que j'arrête de me justifier quand on me demande si je cours en répondant : oui je cours mais à mon petit niveau hein, je fais pas de compèt/je cours pas très vite/pas très longtemps : MERDE quoi oui je cours et c'est déjà très bien. 

- que mon traileur arrête de me faire croire qu'il y a des femmes de traileurs plus investies, plus présentes sur les courses car plus j'en parle, plus j'observe et moins j'en vois en fait!!!! 

- que mon traileur court encore plus vite pour finir ses courses encore plus rapidement en s'entraînant 2 fois moins (oui d'accord le père Noël c'est pas la cour des miracles, mais je rappelle que je suis une connasse de princesse donc rien est trop beau!).

- que les réseaux sociaux soient essentiellement du partage et pas que de la critique (même si certains me font rire et que moi non plus j'aime pas tout le monde! Aaaah ça non!! Je peux même être une sacrée langue de...vipère mais c'est pas l'objet de mon blog). 

- que les baskets se lavent toutes seules, que les vêtements de sport ne puent pas autant, que les montres GPS captent tout de suite... Que le congélateur ne soit pas rempli de bidons vides car ça tue les microbes, ni le porte biberon d'ailleurs qui n'a depuis longtemps plus sa place pour les biberons. Ma vie est très problématique comme vous le pouvez le constater.

Oui ce ne sont que des choses superficielles mais si vous saviez comme je suis contente de n'avoir "que ça" comme souci! 
Il y a tout juste un an, j'apprenais une nouvelle qui m'ébranlait, et si un an plus tard, le soleil est au beau fixe, pour la première fois, j'ai eu peur de perdre ma maman. J'en ai jamais parlé jusque là mais c'est sans doute pour fermer la parenthèse d'une année difficile. 

Qu'est ce qui ressort de cela? Non, ma vie n'a pas changé, je ne suis pas devenue une autre, ni meilleure, et je n'arrive toujours pas à tout relativiser. Malgré tout, j'ai pu constater les ressources qu'on a sous le coude quand tout s'écroule (ou que vous le croyez) ; voir l'importance de son entourage familial et amical car oui, ça change la donne et ça décuple les forces! Et de ce côté-là, je suis sacrément chanceuse. Apprendre à voir que les petites choses sont bien souvent les plus grands bonheurs, ça oui je le mesurais et je le mesure chaque jour.

Mais surtout, surtout, être bluffée à 34 ans par sa maman! Ça vaut toutes les claques que je n'ai pas eues enfant :) 
Ma maman est une guerrière, une warrior, une petite fille avec un mental de GI ; la douceur et la force, penser encore aux autres quand c'est elle la priorité. Elle dit pas de gros mots mais elle a pourtant niqué cette salope de maladie! 

Alors ouais, sans être une princesse connasse, ce que je voudrai tout simplement, c'est ressembler à ma maman. Pour ce qu'elle est pour moi et pour ma famille, pour ce qu'elle répand autour d'elle...Car même si elle comprend pas toujours tout de notre façon de vivre, des réseaux sociaux et autres paramètres personnels divers et variés, elle s'en fout et tolère tout.

D'un article très léger, j'ai basculé dans le grave pour finir dans une déclaration... pas du tout prévu pour le coup, comme quoi, des fois on a besoin d'écrire pour extérioriser. L'écriture est comme la course à pieds, un exutoire léger et agréable qu'on peut pratiquer seul ou partager. Je vous le partage... merci de me lire, chaque retour est toujours un immense plaisir. 




lundi 5 décembre 2016

Un jour ce sera pour moi

J'ai toujours dit qu'un jour, je ferai cette course mythique pour un lyonnais ou un stéphanois : mon expérience de samedi a confirmé cette volonté et je ferai mon tout mon possible pour rendre cela réel.

J'ai la chance de côtoyer pas mal de coureurs de tous niveaux et j'avoue m'être bien marrée à observer leur petite (enfin plutôt grande!) prépa.. ils se reconnaîtront sans doute dans certains points mais les gars, c'est pas méchant, vous êtes bien pires que nous les gonzesses!!!! 

La tenue, les sensations, les massages, la cryo, le régime alimentaire : un peu comme certains magasines à l'approche de l'été pour être la plus belle dans son bikini, nos traileurs se bichonnent, font des achats compulsifs et sont prêts à tout pour que le D Day, tout soit parfait! 

"Tu mets quoi comme pompes?", "combien de couches?", "j'ai un peu mal au ventre/des ampoules/douleurs genou/pieds/tête"... bref l'ensemble du corps y passe! Le traileur serait-il hypocondriaque? Le traileur serait-il chochotte !!!??? Mais NON les nanas, si un peu de stress peut se faire sentir à l'approche de la course, ne rien dire ou le plaindre sont les deux options qui s'offrent à vous! Sinon : fuyez mesdames! 

Pour ma part, j'ai choisi pour la première fois de m'autoflageller sur la saintelyon 2016 en faisant l'assistance toute la nuit de mon traileur : 5 passages où je vais le voir 3 secondes et pourtant, on en voit des choses en si peu de temps ! C'est dur de le voir pas toujours au top mais bon, j'ai choisi hein, je n'ai subi aucune pression ni maltraitance! 

Bref, j'ai droit pour commencer au trajet en voiture avec trois coureurs. Ça va ils n'ont pas couru encore! Là encore, je suis assez stupéfaite par leur débit de paroles!!! 

À l'arrivée sur saint Étienne, j'hallucine sur la foule déjà présente une heure avant le départ mais je sais que certains squattent là-bas depuis plusieurs heures. 

Ça s'échauffe, et vu le froid, le verbe prend tout son sens et je me dis : qu'est ce que je fous là!!! J'ai froid malgré mon attirail digne du grand nord canadien. 

Un dernier bisou à mon traileur, des encouragements aux copains et nous voilà partis avec Laurent, le meilleur des coéquipiers car il connaît bien le parcours et les routes d'ici. Heureusement pour moi! 

On part sur le premier ravito juste pour l'ambiance car mon traileur ne veut pas d'assistance là. On a un pass elite pour pouvoir passer en voiture afin d'être plus près des points ravitos. 
Là, je comprends pas bien : malgré ledit pass, on se tape 800 mètres à courir pour arriver à temps! C'est quoi le délire, je vais courir toute la nuit moi aussi???? Clairement oui! Zone de ravito où il n'y a aucun endroit pour se garer, et les autres sont super loin... on manque même de rater mon coureur une fois! 

Bref, sang froid et combativité, partage et convivialité sont les mots que je retiendrai  de mon expérience nocturne! 

Je regrette d'avoir fait les ravitos avec les élites même si certains étaient sympas car il n'y a pas l'ambiance folle dont on m'avait tant parlé sur le reste de la course. À chaponost, je peux quand même observer les coureurs dans la salle des fêtes et suis admirative de toutes ces personnes venant de courir, faisant une pause, accompagnant... il y a dans leurs yeux quelque chose que je ne connais pas encore ; une sorte de ferveur, comme s'ils savaient un truc que je ne pourrai comprendre tant que je n'aurais pas fait ce type d'effort... et ça, ça m'interpelle. 

D'autres trucs qui m'interpellent : comment font ces élites qui ne s'arrêteront à aucun ravito avec un mini sac??? 

Finis les ravitos, mais tout n'est pas joué, 10 kilomètres restants et pas des moindres : le classement n'est pas encore joué! Je sais que mon traileur serre les dents et c'est difficile de le booster. J'ai un peu insisté pour qu'il fasse cette course... Non pour le résultat mais pour finir sur une bonne note la saison car, au Chili, ça ne s'était pas super bien passé. Donc à ce moment là de la saintelyon, quand il me dit qu'il a des soucis de ventre, j'ai un peu le sentiment de l'avoir envoyé au casse pipe... 

Enfin, la dernière partie se fait avec les copains de la cryo qui ont, eux aussi, fait une sacrée course : deux jours de salon sur le stand de la saintelyon puis nuit blanche pour suivre mon traileur et ils ont enchaîné leur journée de travail le dimanche! Ils me disent souvent qu'ils hallucinent sur sa force et son mental, mais les gars, ce que vous avez fait valait largement son mental et sa force!!! Bravo à vous, j'étais ravie d'être si bien accompagnée toute cette nuit! 

On rejoint maintenant l'arrivée et le spectacle vaut le déplacement, je vous l'assure on se croirait dans un camp militaire :) tout le monde assis, couché n'importe où. De la boue, du sang parfois, la bataille a été folle et on se raconte les souvenirs des tranchées entre Saint Étienne et Lyon !!! 

À côté de ça, l'arche lumineuse et la
Musique de fin de soirée rappellent que nous sommes sur un gros événement et cela annonce aussi l'arrivée  imminente du vainqueur. Sincèrement, les deux premiers m'ont bluffée du début à la fin. Je trouvais que c'était parti vite, mais ils en avaient encore sous le coude, ou plutôt le talon : impressionnants les types! 

Bluffée aussi par Tony moulai qui craquait sur le classement mais qui s'est arraché pour le podium en arrivant presque à genoux sur la ligne. Ca c'est du finish de guerrier! 

Le mien joue sa sixième place au sprint et si c'est le mien, je reste tout de même objective en disant qu'une arrivée comme ça, ça déchire pour les deux qui trouvent les ressources nécessaires encore à 100 mètres de l'arrivée !

Et pour finir sur la course, Sylvaine Cussot qui fait une remontée telle qu'elle arrivera seulement 40 secondes après sa concurrente Juliette Bénédicto. C'était beau. 

Bref, hormis une fatigue impressionnante comme ma crève, avoir assisté à cette course m'a illustrée la force, le courage, l'humilité, le partage, l'amitié, la générosité. La Saintelyon n'est pas la course de l'année, certains diront que ce n'est pas un trail, mais p***** une course de nuit en décembre de plus de 70 bornes, ça envoie du pâté quand même! 

J'ai adoré mon expérience et vous invite si vous ne la faites pas, à y participer à votre manière aussi. L'ambiance y est chouette et le spectacle peut valoir certains films qu'on paye pour voir sur écran géant! 

L'après course sinon? J'ai pas dormi pendant plus de 24H, je suis encore malade, j'ai autant mangé que mon traileur sans avoir fait tant de kilomètres, mais j'ai toujours le smile d'avoir participé à sa course et d'avoir été un petit caillou dans l'édifice de sa saintelyon. Partager, c'est gagné! 

mercredi 23 novembre 2016

Journal du Chili vu par des gringos!

J'ai pour habitude lors de voyages d'utiliser tout un tas de bouquins et sites internet pour savoir un peu où dormir/manger, quoi voir/faire ; cela permet d'avoir un premier avis, d'orienter ses choix.

Plutôt que de vous faire une liste à la Prévert, je préfère revenir sur mes plus et mes moins de chaque coin que nous avons eu la chance de voir en une grosse dizaine de jours. 

Mais commençons déjà par ce que je préfère : mes incontournables ;) 
Forcément, avec moi, cela va tourner autour de la bouffe et des boissons soyons clairs dès le départ! À commencer par les empañadas!! Petit chausson salé généralement frit ou cuit au four (je vous les conseille au four sinon c'est vraiment très gras!), il se mange à l'apéro à partager ou en repas et on trouve à peu près tout en guise de "farce" : viande et crevettes/fromage ont été mes préférés ; dans un autre genre, le ceviche est pas mal non plus : poissons crus et fruits de mer cuits dans le jus de citron, à tomber par terre! Beaucoup d'autres plats typiques dont le chorillana sont à découvrir, mais pour ma part, j'ai trouvé cela particulièrement gras et je n'avais pas l'intention de me faire poser un anneau gastrique à mon retour en France, j'ai donc essayé de manger pas mal de poissons et des salades pour aussi profiter des joies de Noël ici dans quelques semaines!
Pour ce qui est des boissons, j'ai adoré le pisco sour, boisson de fillettes par excellence, attention quand même c'est traitre! Le pisco est un alcool de raisins blancs fermentés je crois ; le meilleur est l'alto à 35 degrés. Le pisco sour est un mélange donc de pisco avec du jus de citron, du sucre et un peu de blanc d'œuf ... j'en ai envie rien que de l'écrire :) 
La version plus "mâle" est le piscola : moitié pisco, moitié coca! Pas mal aussi. J'en ai goûté quelques autres comme le terremoto mais NON, le pisco restera notre souvenir avec notre compagnon du Chili, Osvaldo, notre partenaire d'apéros : Salùd Osvaldo! 
La version plus soft sera le mate ou mate de cola, qu'on connaît déjà ici mais là-bas, c'est assez incontournable. Comme du thé mais sans théine ;) ; a des vertus énergisantes et en goût, c'est pas mauvais! Ici ils mettent directement dans la tasse sans sachet et en mettent quand même pas mal ; ils boivent ça avec une "bombilla", une cuillère-paille qui permet de boire à la paille sans avoir à manger le mate pour autant ! Très sympa et bon souvenir à ramener aussi.

Pour ce qui est des lieux, nous nous en sommes tenus à 24h en tout de bus pour nos périples en une semaine, ce qui est déjà pas mal quand on met déjà 14h pour arriver de Paris à la capitale chilienne! En voici mes petits coins préférés, qui resteront dans ma tête bien longtemps...

Santiago est l'endroit où nous sommes restés le plus longtemps, la capitale, la grosse ville. Au-delà d'une pollution conséquente, il y a eu des feux qui ont rendus le ciel encore plus épais, noir. On ne devinait que les montagnes environnantes sans bien les distinguer. Le bruit est également impressionnant. Bref, c'est une immense ville quoi! Pour se déplacer, le taxi est souvent simple car peu onéreux. Par contre, ce sont souvent des fous au volant et ils essayent parfois de vous balader quand ils voient que vous êtes des gringos alors faites attention ;) 
On aurait aimé se déplacer à vélo et d'ailleurs, ils font même des visites de la ville comme ça mais vue la circulation, cela m'a paru bien dangereux!!! 
La ville est divisée en quartiers et j'ai eu une préférence pour vitacura qui est un quartier essentiellement résidentiel ; petits magasins, petits restau, parcs urbains, propre et aéré, j'ai trouvé le coin suffisamment proche du centre (à pied en longeant un parc) et éloigné toutefois du brouhaha de la ville. 
Le quartier Bellavista est quant à lui l'endroit pour sortir boire un verre, partager un moment avec des amis. C'est jeune, dynamique, des bars en ribambelle où c'est blindé dès l'heure de sortie du boulot! On a bien aimé le patio Bellavista car plus calme mais c'est très touristique attention aux prix des boutiques! Il vaut mieux sortir de cette zone et marcher cinq minutes pour trouver des souvenirs proposés par des locaux de produits artisanaux. Pour dormir, on est allés une nuit à la Chimba, un hostal comme ils disent ici ; sorte d'auberge de jeunesse très sympa, propre, jeune et cosmopolite. Petit dej compris pour un tarif déjà correct en plein centre ; rien à dire donc!

Valparaiso est la ville bohème qui plait aux artistes, aux touristes. Des couleurs de façades multicolores dans les cerros (=collines) ; 45 cerros surplombent le port de Valparaiso. Je ne vous ferai tout pas tout l'historique de la ville mais il en ressort une pauvreté et un côté plutôt sombre en bas, alors que les hauteurs sont plutôt chics et sympas. Enfin pas trop haut non plus sinon on vous conseille de vite redescendre!!!
J'ai été déçue, voire choquée du décalage immense entre le bas et le haut ; c'est également la seule fois où je me suis sentie mal à l'aise et pas forcément en grande sécurité. Par contre, le street art et les couleurs sont magnifiques, y a pas d'autre mot. 
On a visité la ville par tours4tips ça aussi belle découverte pour nous. Des étudiants (généralement) vous font visiter la ville et vous donnez ce que vous voulez à la fin. Le tour était complet et pas seulement orienté sur l'histoire et ça, c'est plutôt bien cool ; un gars du coin qui vous raconte aussi ses habitudes, les lieux fréquentés, ce qu'il aime manger et boire et où, mais aussi comment a évolué cette ville portuaire ; ça donne un aperçu complet de l'endroit en trois heures de temps. 
Juste à côté (15' de train) se trouve Viña Del Mar, station balnéaire bien connue des chiliens. Décalage complet avec la précédente ville, là c'est super propre, des palmiers, ça sent les vacances et le monoï :) pas vraiment d'intérêt pour nous on est restés seulement un après midi, peut être que cela valait le coup d'aller chercher un peu plus loin... j'avoue. 

Place à mon coup de cœur du Chili, Pucon. Plus que la ville, c'est le cadre que j'ai adoré : lacs, cascades, montagnes, volcans, du vert, de l'air, des activités qui nous ressemblent et surtout moins de monde. Paraît que l'été c'est blindé, ainsi que l'hiver je crois ; là c'est parfait. On trouve place dans un camping au bord d'une rivière, c'est le strict minimum avec eau chaude à certaines heures et sanitaires presque propres mais bon, c'est camping quoi! 
On avait pas le matos pour se faire à manger forcément, donc on a testé pas mal de Restos... et coup de cœur pour École, un restaurant végétarien ; oui vraiment! Personnel hyper sympa, carte généreuse et plats plus que copieux pour un prix très raisonnable. 
On a aimé Trawen aussi pour leurs produits frais et leur gentillesse également, pour leurs jus de fruits à tomber par terre, leurs pâtes fraîches et une connexion wifi acceptable pour une fois!!!! 
Passons aux choses sérieuses : les activités ; il y en a pour tous les budgets, pour tous les goûts. Faut juste toujours prendre des transports entre 20' et 2h faciles pour explorer la région des lacs depuis Pucon. 
On a opté pour la facilité en allant voir une agence française sur place pour choisir nos activités. Sincèrement, si c'est plus facile niveau langue car les chiliens ne parlent pas trop anglais et nous pas trop espagnol, je n'ai pas apprécié ou en tous cas pas trouvé de plus value en prenant ce service-là même si les stagiaires étaient sympas. Et je pense que niveau prix, cela n'est pas intéressant non plus. 
Bref, je ne saurais que vous conseiller tous types d'activités pour voir la diversité et la beauté de tout ce qui entoure Pucon, mais avec un gros plus pour l'ascension du volcan encore en activité du Villarica. C'est beau, c'est intense, plus qu'accessible physiquement parlant : c'est dire, je n'ai fait que parler tout le long :) 
La vue d'en haut me donne encore des frissons quand j'y repense, les guides font extrêmement bien leur boulot avec passion. La descente en luge est simplement exceptionnelle et à mourir de rire! 
Mention également spéciale pour les termes appelés Geometricas ; il y en a d'autres que je n'ai pas vues mais elle sont effectivement très belles et la température de certains bassins monte jusqu'à 44 degrés. Au lendemain de l'ascension, c'est super! 

Je pourrai écrire encore pendant des heures mais cela reste un condensé déjà bien long. Pour finir, je ne saurai que vous conseiller de ne pas prendre de voiture d'un lieu à l'autre car les bus chiliens sont très bien pour de longues distances et peu onéreux. 
Je ne saurai que vous conseiller également d'aller rencontrer les chiliens car j'ai rarement été mal reçue ou pas renseignée en cas de besoin. Mais je ne saurais que vous conseiller aussi de réviser votre espagnol car vraiment, l'anglais c'est pas ça et, si on arrive toujours à se débrouiller, ça a été compliqué parfois de se faire comprendre!!!!!! 

Si je devais y retourner, ce que j'espère vraiment, j'aimerais aller découvrir le désert d'atacama qui est la région la plus aride du monde. 
Si je devais revoir un endroit, je retournerai bien évidemment vers Pucon, j'irai au moins 15 jours tellement il y a à voir et que ce coin nous ressemble davantage. 
Ah oui, et si je pouvais, j'adopterai tous les chiens errants qui ont du être abandonnés.. je n'en avais jamais vu autant avant d'aller au Chili et si je ne suis pas Brigitte Bardot, j'avoue ne toujours pas avoir compris comment c'était possible... 

Bref, après mon récit, vous ne pouvez qu'aller au Chili en ayant travaillé votre espagnol, pour boire du pisco, monter un volcan, tremper vos fesses dans des termes à 40 degrés et pour ramener un toutou abandonné :) 
Ramenez tout un tas de trucs en alpaga que vous aurez acheté à des locaux et pas dans des boutiques hors de prix dont les produits viennent de Chine, du pisco bien évidemment, du vin rouge qui est très bon si j'en crois mon traileur, une tasse avec une bombilla, des bonnets, la pierre Lapiz lazuli même si perso je suis pas fan, des objets en bois si vous aimez ça... bref de quoi faire plaisir à tous vos proches !!!!

En tous cas, si vous partez, je vous souhaite un trip aussi enrichissant que le mien. 


vendredi 14 octobre 2016

Le post de ma story sur mon fil d'actualités suivi par tous les followers, par ici!

Je ne suis pas pudique mais je mets 10 plombes à me mettre en maillot de bain à la plage par contre ; aucun problème pour me livrer, pour dire qui je suis, d'où je viens, mon monde et ses travers, mes qualités et mes défauts... bref timide mais démonstrative, quand on me connaît, on lit en moi comme un livre ouvert. 

C'est pour ça que je suis sur les réseaux sociaux ; je n'ai aucun mal à montrer ce que je fais, ce que j'aime ou déteste et ce, naturellement. Toute seule, mon couple, ma fille. 

Les réseaux sociaux ont cette capacité à montrer la meilleure facette de soi : on ne montre que ce qu'on veut, ce qui intéresse, ce qui rassemble ; on l'enjolive, le met en scène, on le partage et on le commente. 

Ce partage a ses revers toutefois. Cette fausse proximité rend les rapports humains moins naturels et pour autant parfois très forts. De grandes amitiés (peut être même des amours) sont nées de là ; "faut vivre avec son temps" pour les pros fb, ig, twitter ou snapchat, "rois de la comm" pour les réticents à ces nouveaux modes de partage : qui a raison ou tort finalement? Y a-t-il une morale comme dans une fable de la fontaine ? Les animaux que nous sommes ont la dent dure et la griffe facile parfois. 

Cet hyper partage me fait penser par moments à toutes ces petites minettes qui se comparent aux nanas photoshoppées des magasines et qui tombent soit dans l'anorexie ou dans la bêtise : se comparer, s'identifier, être dans le mimétisme, cela me fait flipper. Ces gamins qui se regardent le nombril et se kiffent sur Instagram ou Facebook, je me dis que parfois, les réseaux sociaux sont plus de l'individualisme, de l'égocentrisme plutôt que du partage. 

Mais, j'ai aussi eu l'occasion de rencontrer ou d'avoir des retours de personnes qui "marchent" dans ce partage et qui ont toute une communauté ; qui peuvent être un exemple, un leitmotiv, un centre de partage pour une passion, un mode de vie, une façon d'être. Et je sais d'autant de quoi je parle que ma moitié tend à faire partie de ces personnes là. Ils s'éclatent et trouvent des personnes réceptives à leur passion, leur vie. 

Toutefois, je trouve tout de même le constat mitigé pour eux aussi malheureusement ; aimé par une communauté, destesté par d'autres qui vous le font bien savoir, critiqué/insulté et parfois de manière totalement injuste, gratuite, méchante ; cela peut aller loin. 

Le partage ne trouve plus ses limites, et si c'est pareil dans la vie, cela est exacerbé ici. Et comme une drogue, on devient addict comme un toxico.

Que faites-vous le matin au petit dej ou en allant au boulot? Vous parlez à la personne à vos côtés ou vous regardez vos notifications ? Que faites-vous le soir posée dans le canapé? Vous discutez de ce que vous regardez ou vous lisez le fil d'actualité de la fin de journée???! Vous ne captez pas dans un bled perdu, vous soufflez un peu et profitez...ou cela vous énerve un peu?? Voire beaucoup!  :) 

J'en rigole, mais des fois je ris vraiment jaune! À table le soir, je râle de voir mon traileur bloqué sur son téléphone. Je regarde Facebook et lui demande "je connais pas la personne qui t'a marqué tel truc"... "Ben moi non plus" me répond t-il alors que le message en question est très amical. Mon mec fait de la cryo avec deux nanas, mon entourage me demande si je ne suis pas jalouse. Il part courir une course et je vois des photos circuler avec plein de gens! Il a couru ou il a fait un marathon de selfies!!!!!
Faut avoir la tête bien accrochée quand on est sur les réseaux sociaux, je vous le dis!!!! 

Jalouse, schizo, hyper sensible, torturée : abstenez-vous!!!! Les autres, régalez-vous : quand on ne prend que le bon et qu'on met des œillères sur les cons à la critique facile et l'aigreur démesurée, on peut s'enrichir des réseaux, comme un bon vieux bouquin ou un film. Finalement, on y trouve que ce que l'on y cherche. Perso, des petites recettes, des personnes aimant les mêmes trucs que moi, des idées de voyages, de belles images...

Et vous, vous cherchez quoi sur les réseaux ???

dimanche 25 septembre 2016

Quand ta fille t'apprend la vie :)

Déjà avant de naître, elle m'a montrée qui c'était la patronne! Restée couchée plus de trois mois, check!
Sa naissance?? n'en parlons pas : j'ai tellement souffert que je m'en suis fait faire un tatouage (de mon monitoring) pour me rappeler à chaque bobo que ce n'est rien à côté de l'accouchement! 
Et encore, j'ai retrouvé mon poids d'avant sinon j'aurais rajouté tout un passage sur merci d'avoir mutilé mon corps pendant 9 longs mois!!! Ca, ça t'apprend... Rien, ça fait juste ch***

Enfin, c'est pas vraiment là que je voulais en venir :) 

Avoir un enfant, en tous cas pour ma part, ça a été été surtout d'arrêter d'être nombriliste et apprendre le mot patience. 
J'ai été plus frustrée en 18 mois que durant ma vie entière ; de ne plus aller où je veux quand je veux, de ne plus me coucher à pas d'heure sans penser aux pleurs du lendemain trop matinal.. De ne plus accompagner mon traileur quand la course est trop tôt, trop loin ou qu'il fait trop mauvais... De ne pas aller courir ou boire un verre avec une amie car les priorités ont changé... 

Elle m'a aussi appris à revoir mes priorités du coup ; ce n'est plus le travail par exemple mais ma famille. Je change d'orientation, je revois à la baisse mes besoins financiers pour passer plus de temps avec mes deux amours. Quitte à re changer plus tard quand mademoiselle aura compris que maman n'est pas le centre de son monde :) 
Mais aujourd'hui c'est elle, enfin eux, avant c'était nous et demain ce sera peut être "je" mais ça on verra plus tard, j'ai aussi appris à apprécier le présent. 

En ayant un enfant, j'ai eu aussi envie pour elle du meilleur et me suis donc bien renseignée sur l'éducation, la nutrition, la pédagogie... J'en passe mais j'en ai fait un réel objectif pour être la meilleure des Mamans possible ; à nos yeux hein, chacun voit midi à sa porte (expression pourrie mais j'ai pas trouvé mieux!). Y a eu quelques ratés avec l'allaitement de 5 jours seulement, les premiers temps où ses pleurs me faisaient flipper ... 
Mais ça, ça nous a aussi beaucoup appris pour nous. La façon de manger d'ailleurs, merci Charlee !!! L'arrêt du lait de vache, la diminution de la consommation de protéines animales, manger plus de fruits et légumes, le bio, la purée d'amandes ... Aaaahhhh ma Charlee chérie, si un jour tu venais à lire ça...tu nous maudiras et demanderas du Mc do, des gâteaux comme tes copains, des boissons bien chimiques...

Heureusement que tu ne nous as pas vus avant! T'inquiètes va on a de sacrés   dossiers photos et tu te marreras bien! 

Aujourd'hui, je reprends une vie "normale" où je la fais garder trois jours par semaine pour bosser des cours, où j'ai un peu de temps pour courir notamment, des moments à deux plus souvent... Choses dont je rêve depuis des mois! Mon quotidien devenait jalouser mon traileur pendant ses entraînements, le maudire pour une course (alors que je n'aime pas trop en faire), le détester juste parce qu'il allait travailler... Il était temps que mon congé parental longuet s'arrête!!!!! 
Et ben contre toute attente, qui c'est qui finalement attend impatiemment l'heure d'aller la chercher le soir et qui est dégoûtée le jour où elle n'a pas un câlin de folie en la récupérant????!!! 

Y a vraiment rien à dire, être maman, c'est marquer une étape dans sa vie. Plus rien ne sera pareil après cela, et c'est tant mieux !