mardi 13 décembre 2016

Lettre au père Noël

J'aimerais (très souvent) retrouver l'innocence de mon enfance ; dire les choses comme on les voit, simplement, ne pas voir le mal, et croire tout ce qu'on me dit : le père Noël, la petite souris, les cloches de Pâques.. enfin vous voyez! 

Y'a bien un gars à la maison ressemblant au vieux Monsieur avec sa barbe et tout aussi généreux... mais ne le sentant pas très impliqué dans cette frénésie de "mon beau sapin", "jingle bells" et autres chansonnettes et rituels du mois de décembre, j'ai décidé d'écrire ma petite lettre de vœux pour Noël ici, pensant peut être trouver écho auprès d'autres femmes de traileurs... qui sait???

Cher père Noël,
Je me doute que la course à pied n'est pas votre passion première, quoique vous faites le pire des ultra trail tous les 24 décembre, de nuit, avec le froid... une P***** de Saintelyon en fait! 
Bon, soyons clairs, je vous conjure de ne pas offrir quoique ce soit ayant un quelconque lien avec la course à pied car ici, on se croirait dans une enseigne spécialisée de running depuis quelques années. 

Ma fille qui n'a pas deux ans reconnaît les baskets et préfère mettre ça que d'autres pompes alors même qu'elle ne marche que depuis deux mois..bref

En fait, je n'ai besoin de rien finalement : j'ai une famille heureuse, je poursuis ma réorientation professionnelle pour avoir un travail en accord avec la vie de famille que je souhaite avoir. La santé ok, bref je vois pas trop de quoi me plaindre en fait ; j'arrête mon article donc, genre ma vie est parfaite, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants???? Noooooon pitié pas d'autres enfants! 

Mais c'est bientôt Noël, et si j'étais une connasse de princesse qui n'en a jamais assez. je voudrai :

- que mon traileur lâche son téléphone parfois ; si la greffe existait, je crois qu'il aurait été dans les 100 premiers à passer sur le billard! 

- que ma fille demande son père quand elle se casse la figure, qu'elle est malade ou qu'elle n'arrive pas à dormir à 3h du matin. 

- que j'arrête de me justifier quand on me demande si je cours en répondant : oui je cours mais à mon petit niveau hein, je fais pas de compèt/je cours pas très vite/pas très longtemps : MERDE quoi oui je cours et c'est déjà très bien. 

- que mon traileur arrête de me faire croire qu'il y a des femmes de traileurs plus investies, plus présentes sur les courses car plus j'en parle, plus j'observe et moins j'en vois en fait!!!! 

- que mon traileur court encore plus vite pour finir ses courses encore plus rapidement en s'entraînant 2 fois moins (oui d'accord le père Noël c'est pas la cour des miracles, mais je rappelle que je suis une connasse de princesse donc rien est trop beau!).

- que les réseaux sociaux soient essentiellement du partage et pas que de la critique (même si certains me font rire et que moi non plus j'aime pas tout le monde! Aaaah ça non!! Je peux même être une sacrée langue de...vipère mais c'est pas l'objet de mon blog). 

- que les baskets se lavent toutes seules, que les vêtements de sport ne puent pas autant, que les montres GPS captent tout de suite... Que le congélateur ne soit pas rempli de bidons vides car ça tue les microbes, ni le porte biberon d'ailleurs qui n'a depuis longtemps plus sa place pour les biberons. Ma vie est très problématique comme vous le pouvez le constater.

Oui ce ne sont que des choses superficielles mais si vous saviez comme je suis contente de n'avoir "que ça" comme souci! 
Il y a tout juste un an, j'apprenais une nouvelle qui m'ébranlait, et si un an plus tard, le soleil est au beau fixe, pour la première fois, j'ai eu peur de perdre ma maman. J'en ai jamais parlé jusque là mais c'est sans doute pour fermer la parenthèse d'une année difficile. 

Qu'est ce qui ressort de cela? Non, ma vie n'a pas changé, je ne suis pas devenue une autre, ni meilleure, et je n'arrive toujours pas à tout relativiser. Malgré tout, j'ai pu constater les ressources qu'on a sous le coude quand tout s'écroule (ou que vous le croyez) ; voir l'importance de son entourage familial et amical car oui, ça change la donne et ça décuple les forces! Et de ce côté-là, je suis sacrément chanceuse. Apprendre à voir que les petites choses sont bien souvent les plus grands bonheurs, ça oui je le mesurais et je le mesure chaque jour.

Mais surtout, surtout, être bluffée à 34 ans par sa maman! Ça vaut toutes les claques que je n'ai pas eues enfant :) 
Ma maman est une guerrière, une warrior, une petite fille avec un mental de GI ; la douceur et la force, penser encore aux autres quand c'est elle la priorité. Elle dit pas de gros mots mais elle a pourtant niqué cette salope de maladie! 

Alors ouais, sans être une princesse connasse, ce que je voudrai tout simplement, c'est ressembler à ma maman. Pour ce qu'elle est pour moi et pour ma famille, pour ce qu'elle répand autour d'elle...Car même si elle comprend pas toujours tout de notre façon de vivre, des réseaux sociaux et autres paramètres personnels divers et variés, elle s'en fout et tolère tout.

D'un article très léger, j'ai basculé dans le grave pour finir dans une déclaration... pas du tout prévu pour le coup, comme quoi, des fois on a besoin d'écrire pour extérioriser. L'écriture est comme la course à pieds, un exutoire léger et agréable qu'on peut pratiquer seul ou partager. Je vous le partage... merci de me lire, chaque retour est toujours un immense plaisir. 




lundi 5 décembre 2016

Un jour ce sera pour moi

J'ai toujours dit qu'un jour, je ferai cette course mythique pour un lyonnais ou un stéphanois : mon expérience de samedi a confirmé cette volonté et je ferai mon tout mon possible pour rendre cela réel.

J'ai la chance de côtoyer pas mal de coureurs de tous niveaux et j'avoue m'être bien marrée à observer leur petite (enfin plutôt grande!) prépa.. ils se reconnaîtront sans doute dans certains points mais les gars, c'est pas méchant, vous êtes bien pires que nous les gonzesses!!!! 

La tenue, les sensations, les massages, la cryo, le régime alimentaire : un peu comme certains magasines à l'approche de l'été pour être la plus belle dans son bikini, nos traileurs se bichonnent, font des achats compulsifs et sont prêts à tout pour que le D Day, tout soit parfait! 

"Tu mets quoi comme pompes?", "combien de couches?", "j'ai un peu mal au ventre/des ampoules/douleurs genou/pieds/tête"... bref l'ensemble du corps y passe! Le traileur serait-il hypocondriaque? Le traileur serait-il chochotte !!!??? Mais NON les nanas, si un peu de stress peut se faire sentir à l'approche de la course, ne rien dire ou le plaindre sont les deux options qui s'offrent à vous! Sinon : fuyez mesdames! 

Pour ma part, j'ai choisi pour la première fois de m'autoflageller sur la saintelyon 2016 en faisant l'assistance toute la nuit de mon traileur : 5 passages où je vais le voir 3 secondes et pourtant, on en voit des choses en si peu de temps ! C'est dur de le voir pas toujours au top mais bon, j'ai choisi hein, je n'ai subi aucune pression ni maltraitance! 

Bref, j'ai droit pour commencer au trajet en voiture avec trois coureurs. Ça va ils n'ont pas couru encore! Là encore, je suis assez stupéfaite par leur débit de paroles!!! 

À l'arrivée sur saint Étienne, j'hallucine sur la foule déjà présente une heure avant le départ mais je sais que certains squattent là-bas depuis plusieurs heures. 

Ça s'échauffe, et vu le froid, le verbe prend tout son sens et je me dis : qu'est ce que je fous là!!! J'ai froid malgré mon attirail digne du grand nord canadien. 

Un dernier bisou à mon traileur, des encouragements aux copains et nous voilà partis avec Laurent, le meilleur des coéquipiers car il connaît bien le parcours et les routes d'ici. Heureusement pour moi! 

On part sur le premier ravito juste pour l'ambiance car mon traileur ne veut pas d'assistance là. On a un pass elite pour pouvoir passer en voiture afin d'être plus près des points ravitos. 
Là, je comprends pas bien : malgré ledit pass, on se tape 800 mètres à courir pour arriver à temps! C'est quoi le délire, je vais courir toute la nuit moi aussi???? Clairement oui! Zone de ravito où il n'y a aucun endroit pour se garer, et les autres sont super loin... on manque même de rater mon coureur une fois! 

Bref, sang froid et combativité, partage et convivialité sont les mots que je retiendrai  de mon expérience nocturne! 

Je regrette d'avoir fait les ravitos avec les élites même si certains étaient sympas car il n'y a pas l'ambiance folle dont on m'avait tant parlé sur le reste de la course. À chaponost, je peux quand même observer les coureurs dans la salle des fêtes et suis admirative de toutes ces personnes venant de courir, faisant une pause, accompagnant... il y a dans leurs yeux quelque chose que je ne connais pas encore ; une sorte de ferveur, comme s'ils savaient un truc que je ne pourrai comprendre tant que je n'aurais pas fait ce type d'effort... et ça, ça m'interpelle. 

D'autres trucs qui m'interpellent : comment font ces élites qui ne s'arrêteront à aucun ravito avec un mini sac??? 

Finis les ravitos, mais tout n'est pas joué, 10 kilomètres restants et pas des moindres : le classement n'est pas encore joué! Je sais que mon traileur serre les dents et c'est difficile de le booster. J'ai un peu insisté pour qu'il fasse cette course... Non pour le résultat mais pour finir sur une bonne note la saison car, au Chili, ça ne s'était pas super bien passé. Donc à ce moment là de la saintelyon, quand il me dit qu'il a des soucis de ventre, j'ai un peu le sentiment de l'avoir envoyé au casse pipe... 

Enfin, la dernière partie se fait avec les copains de la cryo qui ont, eux aussi, fait une sacrée course : deux jours de salon sur le stand de la saintelyon puis nuit blanche pour suivre mon traileur et ils ont enchaîné leur journée de travail le dimanche! Ils me disent souvent qu'ils hallucinent sur sa force et son mental, mais les gars, ce que vous avez fait valait largement son mental et sa force!!! Bravo à vous, j'étais ravie d'être si bien accompagnée toute cette nuit! 

On rejoint maintenant l'arrivée et le spectacle vaut le déplacement, je vous l'assure on se croirait dans un camp militaire :) tout le monde assis, couché n'importe où. De la boue, du sang parfois, la bataille a été folle et on se raconte les souvenirs des tranchées entre Saint Étienne et Lyon !!! 

À côté de ça, l'arche lumineuse et la
Musique de fin de soirée rappellent que nous sommes sur un gros événement et cela annonce aussi l'arrivée  imminente du vainqueur. Sincèrement, les deux premiers m'ont bluffée du début à la fin. Je trouvais que c'était parti vite, mais ils en avaient encore sous le coude, ou plutôt le talon : impressionnants les types! 

Bluffée aussi par Tony moulai qui craquait sur le classement mais qui s'est arraché pour le podium en arrivant presque à genoux sur la ligne. Ca c'est du finish de guerrier! 

Le mien joue sa sixième place au sprint et si c'est le mien, je reste tout de même objective en disant qu'une arrivée comme ça, ça déchire pour les deux qui trouvent les ressources nécessaires encore à 100 mètres de l'arrivée !

Et pour finir sur la course, Sylvaine Cussot qui fait une remontée telle qu'elle arrivera seulement 40 secondes après sa concurrente Juliette Bénédicto. C'était beau. 

Bref, hormis une fatigue impressionnante comme ma crève, avoir assisté à cette course m'a illustrée la force, le courage, l'humilité, le partage, l'amitié, la générosité. La Saintelyon n'est pas la course de l'année, certains diront que ce n'est pas un trail, mais p***** une course de nuit en décembre de plus de 70 bornes, ça envoie du pâté quand même! 

J'ai adoré mon expérience et vous invite si vous ne la faites pas, à y participer à votre manière aussi. L'ambiance y est chouette et le spectacle peut valoir certains films qu'on paye pour voir sur écran géant! 

L'après course sinon? J'ai pas dormi pendant plus de 24H, je suis encore malade, j'ai autant mangé que mon traileur sans avoir fait tant de kilomètres, mais j'ai toujours le smile d'avoir participé à sa course et d'avoir été un petit caillou dans l'édifice de sa saintelyon. Partager, c'est gagné! 

mercredi 23 novembre 2016

Journal du Chili vu par des gringos!

J'ai pour habitude lors de voyages d'utiliser tout un tas de bouquins et sites internet pour savoir un peu où dormir/manger, quoi voir/faire ; cela permet d'avoir un premier avis, d'orienter ses choix.

Plutôt que de vous faire une liste à la Prévert, je préfère revenir sur mes plus et mes moins de chaque coin que nous avons eu la chance de voir en une grosse dizaine de jours. 

Mais commençons déjà par ce que je préfère : mes incontournables ;) 
Forcément, avec moi, cela va tourner autour de la bouffe et des boissons soyons clairs dès le départ! À commencer par les empañadas!! Petit chausson salé généralement frit ou cuit au four (je vous les conseille au four sinon c'est vraiment très gras!), il se mange à l'apéro à partager ou en repas et on trouve à peu près tout en guise de "farce" : viande et crevettes/fromage ont été mes préférés ; dans un autre genre, le ceviche est pas mal non plus : poissons crus et fruits de mer cuits dans le jus de citron, à tomber par terre! Beaucoup d'autres plats typiques dont le chorillana sont à découvrir, mais pour ma part, j'ai trouvé cela particulièrement gras et je n'avais pas l'intention de me faire poser un anneau gastrique à mon retour en France, j'ai donc essayé de manger pas mal de poissons et des salades pour aussi profiter des joies de Noël ici dans quelques semaines!
Pour ce qui est des boissons, j'ai adoré le pisco sour, boisson de fillettes par excellence, attention quand même c'est traitre! Le pisco est un alcool de raisins blancs fermentés je crois ; le meilleur est l'alto à 35 degrés. Le pisco sour est un mélange donc de pisco avec du jus de citron, du sucre et un peu de blanc d'œuf ... j'en ai envie rien que de l'écrire :) 
La version plus "mâle" est le piscola : moitié pisco, moitié coca! Pas mal aussi. J'en ai goûté quelques autres comme le terremoto mais NON, le pisco restera notre souvenir avec notre compagnon du Chili, Osvaldo, notre partenaire d'apéros : Salùd Osvaldo! 
La version plus soft sera le mate ou mate de cola, qu'on connaît déjà ici mais là-bas, c'est assez incontournable. Comme du thé mais sans théine ;) ; a des vertus énergisantes et en goût, c'est pas mauvais! Ici ils mettent directement dans la tasse sans sachet et en mettent quand même pas mal ; ils boivent ça avec une "bombilla", une cuillère-paille qui permet de boire à la paille sans avoir à manger le mate pour autant ! Très sympa et bon souvenir à ramener aussi.

Pour ce qui est des lieux, nous nous en sommes tenus à 24h en tout de bus pour nos périples en une semaine, ce qui est déjà pas mal quand on met déjà 14h pour arriver de Paris à la capitale chilienne! En voici mes petits coins préférés, qui resteront dans ma tête bien longtemps...

Santiago est l'endroit où nous sommes restés le plus longtemps, la capitale, la grosse ville. Au-delà d'une pollution conséquente, il y a eu des feux qui ont rendus le ciel encore plus épais, noir. On ne devinait que les montagnes environnantes sans bien les distinguer. Le bruit est également impressionnant. Bref, c'est une immense ville quoi! Pour se déplacer, le taxi est souvent simple car peu onéreux. Par contre, ce sont souvent des fous au volant et ils essayent parfois de vous balader quand ils voient que vous êtes des gringos alors faites attention ;) 
On aurait aimé se déplacer à vélo et d'ailleurs, ils font même des visites de la ville comme ça mais vue la circulation, cela m'a paru bien dangereux!!! 
La ville est divisée en quartiers et j'ai eu une préférence pour vitacura qui est un quartier essentiellement résidentiel ; petits magasins, petits restau, parcs urbains, propre et aéré, j'ai trouvé le coin suffisamment proche du centre (à pied en longeant un parc) et éloigné toutefois du brouhaha de la ville. 
Le quartier Bellavista est quant à lui l'endroit pour sortir boire un verre, partager un moment avec des amis. C'est jeune, dynamique, des bars en ribambelle où c'est blindé dès l'heure de sortie du boulot! On a bien aimé le patio Bellavista car plus calme mais c'est très touristique attention aux prix des boutiques! Il vaut mieux sortir de cette zone et marcher cinq minutes pour trouver des souvenirs proposés par des locaux de produits artisanaux. Pour dormir, on est allés une nuit à la Chimba, un hostal comme ils disent ici ; sorte d'auberge de jeunesse très sympa, propre, jeune et cosmopolite. Petit dej compris pour un tarif déjà correct en plein centre ; rien à dire donc!

Valparaiso est la ville bohème qui plait aux artistes, aux touristes. Des couleurs de façades multicolores dans les cerros (=collines) ; 45 cerros surplombent le port de Valparaiso. Je ne vous ferai tout pas tout l'historique de la ville mais il en ressort une pauvreté et un côté plutôt sombre en bas, alors que les hauteurs sont plutôt chics et sympas. Enfin pas trop haut non plus sinon on vous conseille de vite redescendre!!!
J'ai été déçue, voire choquée du décalage immense entre le bas et le haut ; c'est également la seule fois où je me suis sentie mal à l'aise et pas forcément en grande sécurité. Par contre, le street art et les couleurs sont magnifiques, y a pas d'autre mot. 
On a visité la ville par tours4tips ça aussi belle découverte pour nous. Des étudiants (généralement) vous font visiter la ville et vous donnez ce que vous voulez à la fin. Le tour était complet et pas seulement orienté sur l'histoire et ça, c'est plutôt bien cool ; un gars du coin qui vous raconte aussi ses habitudes, les lieux fréquentés, ce qu'il aime manger et boire et où, mais aussi comment a évolué cette ville portuaire ; ça donne un aperçu complet de l'endroit en trois heures de temps. 
Juste à côté (15' de train) se trouve Viña Del Mar, station balnéaire bien connue des chiliens. Décalage complet avec la précédente ville, là c'est super propre, des palmiers, ça sent les vacances et le monoï :) pas vraiment d'intérêt pour nous on est restés seulement un après midi, peut être que cela valait le coup d'aller chercher un peu plus loin... j'avoue. 

Place à mon coup de cœur du Chili, Pucon. Plus que la ville, c'est le cadre que j'ai adoré : lacs, cascades, montagnes, volcans, du vert, de l'air, des activités qui nous ressemblent et surtout moins de monde. Paraît que l'été c'est blindé, ainsi que l'hiver je crois ; là c'est parfait. On trouve place dans un camping au bord d'une rivière, c'est le strict minimum avec eau chaude à certaines heures et sanitaires presque propres mais bon, c'est camping quoi! 
On avait pas le matos pour se faire à manger forcément, donc on a testé pas mal de Restos... et coup de cœur pour École, un restaurant végétarien ; oui vraiment! Personnel hyper sympa, carte généreuse et plats plus que copieux pour un prix très raisonnable. 
On a aimé Trawen aussi pour leurs produits frais et leur gentillesse également, pour leurs jus de fruits à tomber par terre, leurs pâtes fraîches et une connexion wifi acceptable pour une fois!!!! 
Passons aux choses sérieuses : les activités ; il y en a pour tous les budgets, pour tous les goûts. Faut juste toujours prendre des transports entre 20' et 2h faciles pour explorer la région des lacs depuis Pucon. 
On a opté pour la facilité en allant voir une agence française sur place pour choisir nos activités. Sincèrement, si c'est plus facile niveau langue car les chiliens ne parlent pas trop anglais et nous pas trop espagnol, je n'ai pas apprécié ou en tous cas pas trouvé de plus value en prenant ce service-là même si les stagiaires étaient sympas. Et je pense que niveau prix, cela n'est pas intéressant non plus. 
Bref, je ne saurais que vous conseiller tous types d'activités pour voir la diversité et la beauté de tout ce qui entoure Pucon, mais avec un gros plus pour l'ascension du volcan encore en activité du Villarica. C'est beau, c'est intense, plus qu'accessible physiquement parlant : c'est dire, je n'ai fait que parler tout le long :) 
La vue d'en haut me donne encore des frissons quand j'y repense, les guides font extrêmement bien leur boulot avec passion. La descente en luge est simplement exceptionnelle et à mourir de rire! 
Mention également spéciale pour les termes appelés Geometricas ; il y en a d'autres que je n'ai pas vues mais elle sont effectivement très belles et la température de certains bassins monte jusqu'à 44 degrés. Au lendemain de l'ascension, c'est super! 

Je pourrai écrire encore pendant des heures mais cela reste un condensé déjà bien long. Pour finir, je ne saurai que vous conseiller de ne pas prendre de voiture d'un lieu à l'autre car les bus chiliens sont très bien pour de longues distances et peu onéreux. 
Je ne saurai que vous conseiller également d'aller rencontrer les chiliens car j'ai rarement été mal reçue ou pas renseignée en cas de besoin. Mais je ne saurais que vous conseiller aussi de réviser votre espagnol car vraiment, l'anglais c'est pas ça et, si on arrive toujours à se débrouiller, ça a été compliqué parfois de se faire comprendre!!!!!! 

Si je devais y retourner, ce que j'espère vraiment, j'aimerais aller découvrir le désert d'atacama qui est la région la plus aride du monde. 
Si je devais revoir un endroit, je retournerai bien évidemment vers Pucon, j'irai au moins 15 jours tellement il y a à voir et que ce coin nous ressemble davantage. 
Ah oui, et si je pouvais, j'adopterai tous les chiens errants qui ont du être abandonnés.. je n'en avais jamais vu autant avant d'aller au Chili et si je ne suis pas Brigitte Bardot, j'avoue ne toujours pas avoir compris comment c'était possible... 

Bref, après mon récit, vous ne pouvez qu'aller au Chili en ayant travaillé votre espagnol, pour boire du pisco, monter un volcan, tremper vos fesses dans des termes à 40 degrés et pour ramener un toutou abandonné :) 
Ramenez tout un tas de trucs en alpaga que vous aurez acheté à des locaux et pas dans des boutiques hors de prix dont les produits viennent de Chine, du pisco bien évidemment, du vin rouge qui est très bon si j'en crois mon traileur, une tasse avec une bombilla, des bonnets, la pierre Lapiz lazuli même si perso je suis pas fan, des objets en bois si vous aimez ça... bref de quoi faire plaisir à tous vos proches !!!!

En tous cas, si vous partez, je vous souhaite un trip aussi enrichissant que le mien. 


vendredi 14 octobre 2016

Le post de ma story sur mon fil d'actualités suivi par tous les followers, par ici!

Je ne suis pas pudique mais je mets 10 plombes à me mettre en maillot de bain à la plage par contre ; aucun problème pour me livrer, pour dire qui je suis, d'où je viens, mon monde et ses travers, mes qualités et mes défauts... bref timide mais démonstrative, quand on me connaît, on lit en moi comme un livre ouvert. 

C'est pour ça que je suis sur les réseaux sociaux ; je n'ai aucun mal à montrer ce que je fais, ce que j'aime ou déteste et ce, naturellement. Toute seule, mon couple, ma fille. 

Les réseaux sociaux ont cette capacité à montrer la meilleure facette de soi : on ne montre que ce qu'on veut, ce qui intéresse, ce qui rassemble ; on l'enjolive, le met en scène, on le partage et on le commente. 

Ce partage a ses revers toutefois. Cette fausse proximité rend les rapports humains moins naturels et pour autant parfois très forts. De grandes amitiés (peut être même des amours) sont nées de là ; "faut vivre avec son temps" pour les pros fb, ig, twitter ou snapchat, "rois de la comm" pour les réticents à ces nouveaux modes de partage : qui a raison ou tort finalement? Y a-t-il une morale comme dans une fable de la fontaine ? Les animaux que nous sommes ont la dent dure et la griffe facile parfois. 

Cet hyper partage me fait penser par moments à toutes ces petites minettes qui se comparent aux nanas photoshoppées des magasines et qui tombent soit dans l'anorexie ou dans la bêtise : se comparer, s'identifier, être dans le mimétisme, cela me fait flipper. Ces gamins qui se regardent le nombril et se kiffent sur Instagram ou Facebook, je me dis que parfois, les réseaux sociaux sont plus de l'individualisme, de l'égocentrisme plutôt que du partage. 

Mais, j'ai aussi eu l'occasion de rencontrer ou d'avoir des retours de personnes qui "marchent" dans ce partage et qui ont toute une communauté ; qui peuvent être un exemple, un leitmotiv, un centre de partage pour une passion, un mode de vie, une façon d'être. Et je sais d'autant de quoi je parle que ma moitié tend à faire partie de ces personnes là. Ils s'éclatent et trouvent des personnes réceptives à leur passion, leur vie. 

Toutefois, je trouve tout de même le constat mitigé pour eux aussi malheureusement ; aimé par une communauté, destesté par d'autres qui vous le font bien savoir, critiqué/insulté et parfois de manière totalement injuste, gratuite, méchante ; cela peut aller loin. 

Le partage ne trouve plus ses limites, et si c'est pareil dans la vie, cela est exacerbé ici. Et comme une drogue, on devient addict comme un toxico.

Que faites-vous le matin au petit dej ou en allant au boulot? Vous parlez à la personne à vos côtés ou vous regardez vos notifications ? Que faites-vous le soir posée dans le canapé? Vous discutez de ce que vous regardez ou vous lisez le fil d'actualité de la fin de journée???! Vous ne captez pas dans un bled perdu, vous soufflez un peu et profitez...ou cela vous énerve un peu?? Voire beaucoup!  :) 

J'en rigole, mais des fois je ris vraiment jaune! À table le soir, je râle de voir mon traileur bloqué sur son téléphone. Je regarde Facebook et lui demande "je connais pas la personne qui t'a marqué tel truc"... "Ben moi non plus" me répond t-il alors que le message en question est très amical. Mon mec fait de la cryo avec deux nanas, mon entourage me demande si je ne suis pas jalouse. Il part courir une course et je vois des photos circuler avec plein de gens! Il a couru ou il a fait un marathon de selfies!!!!!
Faut avoir la tête bien accrochée quand on est sur les réseaux sociaux, je vous le dis!!!! 

Jalouse, schizo, hyper sensible, torturée : abstenez-vous!!!! Les autres, régalez-vous : quand on ne prend que le bon et qu'on met des œillères sur les cons à la critique facile et l'aigreur démesurée, on peut s'enrichir des réseaux, comme un bon vieux bouquin ou un film. Finalement, on y trouve que ce que l'on y cherche. Perso, des petites recettes, des personnes aimant les mêmes trucs que moi, des idées de voyages, de belles images...

Et vous, vous cherchez quoi sur les réseaux ???

dimanche 25 septembre 2016

Quand ta fille t'apprend la vie :)

Déjà avant de naître, elle m'a montrée qui c'était la patronne! Restée couchée plus de trois mois, check!
Sa naissance?? n'en parlons pas : j'ai tellement souffert que je m'en suis fait faire un tatouage (de mon monitoring) pour me rappeler à chaque bobo que ce n'est rien à côté de l'accouchement! 
Et encore, j'ai retrouvé mon poids d'avant sinon j'aurais rajouté tout un passage sur merci d'avoir mutilé mon corps pendant 9 longs mois!!! Ca, ça t'apprend... Rien, ça fait juste ch***

Enfin, c'est pas vraiment là que je voulais en venir :) 

Avoir un enfant, en tous cas pour ma part, ça a été été surtout d'arrêter d'être nombriliste et apprendre le mot patience. 
J'ai été plus frustrée en 18 mois que durant ma vie entière ; de ne plus aller où je veux quand je veux, de ne plus me coucher à pas d'heure sans penser aux pleurs du lendemain trop matinal.. De ne plus accompagner mon traileur quand la course est trop tôt, trop loin ou qu'il fait trop mauvais... De ne pas aller courir ou boire un verre avec une amie car les priorités ont changé... 

Elle m'a aussi appris à revoir mes priorités du coup ; ce n'est plus le travail par exemple mais ma famille. Je change d'orientation, je revois à la baisse mes besoins financiers pour passer plus de temps avec mes deux amours. Quitte à re changer plus tard quand mademoiselle aura compris que maman n'est pas le centre de son monde :) 
Mais aujourd'hui c'est elle, enfin eux, avant c'était nous et demain ce sera peut être "je" mais ça on verra plus tard, j'ai aussi appris à apprécier le présent. 

En ayant un enfant, j'ai eu aussi envie pour elle du meilleur et me suis donc bien renseignée sur l'éducation, la nutrition, la pédagogie... J'en passe mais j'en ai fait un réel objectif pour être la meilleure des Mamans possible ; à nos yeux hein, chacun voit midi à sa porte (expression pourrie mais j'ai pas trouvé mieux!). Y a eu quelques ratés avec l'allaitement de 5 jours seulement, les premiers temps où ses pleurs me faisaient flipper ... 
Mais ça, ça nous a aussi beaucoup appris pour nous. La façon de manger d'ailleurs, merci Charlee !!! L'arrêt du lait de vache, la diminution de la consommation de protéines animales, manger plus de fruits et légumes, le bio, la purée d'amandes ... Aaaahhhh ma Charlee chérie, si un jour tu venais à lire ça...tu nous maudiras et demanderas du Mc do, des gâteaux comme tes copains, des boissons bien chimiques...

Heureusement que tu ne nous as pas vus avant! T'inquiètes va on a de sacrés   dossiers photos et tu te marreras bien! 

Aujourd'hui, je reprends une vie "normale" où je la fais garder trois jours par semaine pour bosser des cours, où j'ai un peu de temps pour courir notamment, des moments à deux plus souvent... Choses dont je rêve depuis des mois! Mon quotidien devenait jalouser mon traileur pendant ses entraînements, le maudire pour une course (alors que je n'aime pas trop en faire), le détester juste parce qu'il allait travailler... Il était temps que mon congé parental longuet s'arrête!!!!! 
Et ben contre toute attente, qui c'est qui finalement attend impatiemment l'heure d'aller la chercher le soir et qui est dégoûtée le jour où elle n'a pas un câlin de folie en la récupérant????!!! 

Y a vraiment rien à dire, être maman, c'est marquer une étape dans sa vie. Plus rien ne sera pareil après cela, et c'est tant mieux ! 

dimanche 28 août 2016

Mon petit coup de gueule ;)

J'ai du mal à croire certains coureurs se faisant passer pour des sur-hommes ; ils font croire n'importe quoi aux coureurs lambdas. On a vécu "l'enfer au milieu du paradis" à la naissance de Charlee et j'étais pleine d'espoir en lisant certains articles, interviews... Puis la réalité m'a éclatée en pleine tronche!

Soyons clairs : le coureur élite s'entraînant plus de 15h/semaine, qui a une vie de famille active et qui travaille 35h semaine aussi ... C'est impossible sur la durée! Soit il pète une durite à un moment donné, soit y a un mensonge au milieu ! Ou c'est VRAIMENT un sur homme. 
J'ai d'ailleurs longtemps cru à la naissance de notre fille que le mien en était un :

C'est lui qui l'entendait la nuit, s'occupait du bib de 4 ou 5h pour aller s'entraîner ensuite et revenir à 8h pour partir bosser à 9h et enchaîner sa journée de 10 à 19h debout dans une boutique. Renquiller un entraînement jusqu'à 20h30 manger, passer du temps avec moi et se coucher... Puis recommencer le lendemain. Soyons clairs, tous ceux qui cotoient mon traileur depuis longtemps ou pas connaissent son mental de fou, à quel point il est courageux/déterminé et a une capacité de récupération assez importante. 
Les premiers mois, il volait, se sentait tout puissant car il arrivait à gérer...Au bout de six mois, il était raide, a foiré une partie de sa saison, a fait une importante anémie... Bref, gros coup dur.
Il a tenu finalement 11 mois comme ça. 
J'en pouvais tellement plus de le voir fatigué que je ne lui demandais plus rien, faisais quasiment tout à la maison et avec la puce, je le laissais faire ce qu'il voulait, des moments choisis.... 

Alors j'ai un peu de mal à croire qu'il en soit autrement pour les autres...sachant qu'en plus je suis quand même de nature hyper (trop) conciliante et que je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde! Ca, c'était ma minute auto congratulations ;)

Ne mentons pas dans l'autre sens non plus en disant que beaucoup de traileurs vivent de leur passion grâce à leurs sponsors... Il y en a très peu hein, on est loin du foot ;) 

Par contre, énormément de traileurs ont des horaires aménagés, travaillent peu ou un peu comme ils veulent. Mais quand on lit leurs articles ou infos, cela n'est que très rarement mentionné ; pourquoi???

Du coup, monsieur X dira à sa femme : Ben ma chérie, supertraileur travaille 40h par semaine, il a 3 gosses et s'entraîne 20h par semaine... Tu vois c'est possible ???!!! Faut juste être tolérante! 
Et là, je lis dans des forums, pages Facebook des gars disant qu'ils savent pas comment faire pour s'entraîner sans que leur femmes fasse une crise ; d'autres qui se séparent à cause de leur passion non comprise (j'ai même entendu parler divorce : véridique!).... Bon c'est sur, faut pas tout mélanger mais quand même !!!!! Oui de la tolérance et de la compréhension il en faut, mais cela est valable dans tous les couples avec ou sans passion, trail ou pas! 

Mais pour le reste, je crois sincèrement qu'un traileur dit "élite" :
- travaille moins ou peu ou a un travail aménagé 
Et/ou 
- n'a pas d'enfant ou s'en occupe peu 
Et/ou
- n'a pas de femme ou la voit peu! 

On a choisi l'option changer de boulot pour notre vie de famille ; pour que Charlee n'ait pas des parents qui rentrent au moment d'aller se coucher ou qu'on travaille un des deux jours du week end quand elle ira à l'école. Que papa traileur puisse prendre du temps pour elle et pour moi et que sa passion reste la plus importante des choses secondaires (dixit Eric Lacroix) plutôt que l'inverse. 
Certes c'est compliqué et cela le serait encore plus si mon traileur ne faisait pas quelques résultats.

Ce que je voulais montrer c'est que c'est bien beau les articles qui vendent du rêve avec le traileur parfait qui fait une journée de 35h en 24 mais que ce n'est pas possible... Ou pas vivable.

C'est comme les régimes où la nana est  déjà sèche comme un string au soleil : ça fait envie mais c'est du fake !!!! 
Soyons honnêtes : personne est parfait ; dire qu'on en chie ou qu'on est aidé ne rend pas la performance moins belle, elle rend juste plus humain. 







vendredi 8 juillet 2016

Si j'étais moi

Après avoir rapidement calculé dans ma tête que, sur un mois, plus de la moitié se faisait en solo, c'est à dire papa traileur absent pour une course, reco, stage, balade, rando...enfin tout ce qui a trait à la course à pied, je me suis demandée (oui, on devient un peu schizo à force) : si j'étais vraiment que moi, soit une femme (pas de traileur juste femme) sans enfant, sans contrainte, à quoi ça ressemblerait.

Ben oui, vous ne les enviez jamais vos copines célibataires qui sortent tout le temps, font la grasse mat et... S'en fichent car demain personne n'attendra d'elles quelque chose?? 

Si j'étais juste moi, je ne passerai pas des heures au parc à discuter avec des enfants de moins de 8 ans qui me montrent leurs jouets ou leur gâteaux de terre mais non c'est du chocolat et si faut le manger... Je ne me soucierai pas des horaires de repas, de sieste, de bain... 
Je ne dirai jamais non à un voyage, trip, apéro ou toute activité sympa. 

Si j'étais juste moi, je ne jonglerai pas pour avoir deux heures pour aller chez le coiffeur ou une demie heure pour aller courir. Ne parlons pas de faire les soldes, j'ai appris à faire la web shoppeuse! Fini de fouiner en boutique, de chercher désespérément ma taille ou de se taper les odeurs de transpiration en cabine! 

Je m'en ficherai d'être seule un week end de course ou un petit voyage dans les alpes tout simplement parce que j'aurais décidé moi de ne pas y aller et pas parce que bébé ne peut pas venir donc maman non plus! 

Si j'étais juste moi, l'appart serait rangé, y aurait pas toujours du sport ou un dessin animé à la télé, les ongles seraient manucurés, je serai toujours bien habillée. Pas trois tonnes de linge sale, des chaises avec pour dossier des sacs de course ou des vestes coupe vent ou imperméables, des bidons vides dans le congél, de la terre et des baskets dans la voiture, des gels et des pots plein la cuisine... Punaise pas besoin de réfléchir, ça sort tout seul! 

Mais le problème, c'est que juste moi veut dire aussi juste seule. Pas de rando en famille, pas d'apero en amoureux quand bébé est couché ; pas de retrouvailles et de petits cadeaux et d'avoir senti qu'on se manquait au bout de quelques jours. Pas de gros bisous plein de bave, de câlins qui vous font comprendre que c'est parce qu'on est toujours là qu'on y a droit (la reconnaissance des enfants à cette capacité de vous faire oublier en une fraction de seconde tous les sacrifices que vous avez fait pour l'avoir près de vous). Toute nouveauté est pour vous seule aussi (les premiers tout sont sous vos uniques yeux... Oui profondément débile pour un non parent mais vous verrez, me suis faite avoir comme les autres!). Réfléchir aux nouveaux projets ensemble, à deux, à trois (mais jamais à 4 hein, si je dis 4 un jour c'est que je parle de mon chien!)

Alors non, je ne pourrai pas être la reine du shopping, ni faire comme certaines grandes femmes de traileurs qui font des courses de dingue sur plusieurs jours, je ne peux avoir une vie sociale remplie comme l'agenda d'un ministre. Merci à toutes celles qui y arrivent de me donner la recette car vraiment je suis stupéfaite ou admirative. Moi, deux heures pour moi dans une semaine (je ne parle pas des temps de sieste du bébé) équivalent à 10h pour mon traileur. 

Alors pour une fois, je me dis bravo toute seule et bravo à toutes celles qui sont comme moi. Car si on a le choix (ou pas!) on est quand même des super nanas les femmes de traileurs. Je rigolais avant quand j'entendais que derrière tout bon traileur il y avait toujours une femme géniale... Ben assumons : OUI, on est des femmes géniales! 

vendredi 1 juillet 2016

Comment lester votre traileur?

Vous en avez marre de partir courir avec lui et de faire votre sortie toute seule? Vous transpirez, suffoquez, ne profitez même plus de la vue car monsieur gambade devant vous, revient puis repart, vous attend à un endroit et à peine l'avez-vous rejoint qu'il est déjà reparti???? 
Oui je connais ça, encore plus aujourd'hui, et si l'envie de l'insulter ou d'oublier tout partage d'activité commune m'a effleuré l'esprit, je me suis dit qu'il y avait forcément mieux à espérer! 

J'ai testé plusieurs options qui s'offrent à vous :

Vous pouvez la jouer tortionnaire et lui imposer du bi quotidien ; monsieur fait sa sortie et, dans un second temps, vous lui proposez de "polariser" en faisant une deuxième session avec vous. Il sera flatté de voir qu'il peut enchaîner et sa sortie du matin le tiendra plus près de vous pour votre sortie! 

Mais vous êtes peut être plus compatissante auquel cas la solution est de le suivre en vélo... Avantagée sur du plat et de la descente, c'est vous qui tiendrez la conversation et lui qui galèrera pour en placer une! Bon en montée, selon vos niveaux respectifs, la tendance peut s'inverser !!!! (Y a toujours le vélo électrique en dernier recours!)

La solution poussette de running est aussi un bon lest pour papa (bon c'est sûr, faut avoir un enfant en bas âge, car sans enfant, t'as l'air bête et avec un ado dedans encore plus!). Pour le motiver, dites-lui que ça fait travailler les bras puisque le coureur est généralement bien armé côté guiboles... Mais le haut... C'est pas la folie!

Autre moyen, toujours dans un objectif de pousser votre traileur à s'améliorer, découvrir de nouvelles sensations.... Cela peut être douloureux pour monsieur surtout selon où vous courrez mais efficace pour vous mesdames : le minimalisme. Il court pieds nus ou en chaussures minimalistes pour se renforcer les pieds, chevilles ... Vous gagnez déjà quelques mètres sur lui! 
Ou à l'inverse le "maximalisme" en préparant un sac chargé de tout ce que vous trouvez de plus lourd (comme... Des briques!). Il prépare une course longue?? Profitez en madame, il faut s'entraîner à porter son sac, monsieur! 

Si avec ça vous n'arrivez toujours pas à courir avec traileur d'amour.... Faudra se faire une raison et faire vos sorties toute seule ou en suivant un super programme qui vous fera progresser viiiiiiite! 

Dernière tentative mais qui peut être dangereuse si vous ne supportez pas le fait de ne pas le suivre : faites lui une bonne croziflette, choucroute ou tout autre plat très digeste juste avant d'aller courir... Radical mais efficace. Bon le risque est que vous le perdiez en cours de route ou que vous frôliez la scène de ménage... La fin justifie t-elle les moyens??? 

Chez nous, celle qui a tout compris, c'est toujours notre fille ; elle ne s'intéresse absolument pas à la marche ni à se mettre debout... Elle sait ce qui l'attend la pauvre! 

J'en ai pris mon parti je fais mes trucs et s'il a envie, on se fait de temps en temps un footing en mode coaching perso. C'est très valorisant car je me donne à fond pour qu'il soit fier de moi et les hommes aiment toujours donner des conseils, coacher! Sinon, je le suis en vélo un jour où je ne cours pas, ça fait du bien aux jambes... Mais mal aux fesses! 

Bonne sortie ! 


dimanche 26 juin 2016

Les morales de l'histoire

Retour au calme après la tempête : la course est finie, on mange tranquilles à la maison avec la puce qui dort... Et oui, la course fatigue tout le monde à la maison!
On ira malgré tout faire un tour voir les copains l'après-midi pour boire quelques verres, échanger et clore le chapitre Marathon du mont blanc. 

Les matins de course se ressemblent : lever aux aurores, quelques brefs mots échangés, je le laisse dans sa bulle et moi dans ma couette! Avant je me levais, mais je me suis rendue compte que ça le gonflait plus qu'autre chose... C'est fou comme on comprend vite face à l'appel de son lit!!

Je suis seulement allée à l'arrivée mais la boule au ventre était là pareil du début à la fin. On m'a tenue un peu informée et le live trail ne m'a pas quittée. 
Par contre, je ne sais pas comment vous faites, mais j'ai détesté (et nous comprendrons mieux après pourquoi) amener notre petit bouchon. Dans la télécabine, elle commence à faire une tête bizarre en se touchant l'oreille... Je flippe un moment et puis un autre flippe me prend : chargée comme une mule, j'ai du prendre ma poussette. Arrivée en haut, je me rends compte que la ligne d'arrivée a changé et est bien plus haute! Après quelques problèmes de cailloux, je finis par porter la poussette jusqu'en haut... A chacun son marathon! L'attente est longue, la musique et le bruit rendent complètement dingue mon bébé, elle qui danse d'habitude... A l'arrivée des premiers, elle applaudit quand même et on est conviées aussi à faire le monkey trail ... Quoi, vous ne connaissez pas?????!!!! Là va falloir se renseigner si vous voulez être du côté populaire du trail enfin!!!!!  
Je désespère de voir mon homme et ses yeux car je saurais direct son ressenti. 
Le moment tant attendu arrive. Ma fille réclame son père qui ne l'a même pas vue tellement il s'est donné sur la fin. Il finit par la porter et l'embrasser... Ce sera le dernier sourire de bébé...... Elle hurle, se tord, une vraie galère qui m'oblige à abandonner le papa et l'effervescence d'après course pour rentrer à l'appart direct. Dégoûtée je suis, inquiète aussi et ça n'a fait qu'empirer. 

22h30 : nous aurons droit à un réveil toutes les 20 minutes, vomi à minuit, fièvre et angoisses jusqu'à 4h30. Verdict : double otite externe et rhino-pharyngite... Cadeau papa, celle-là de récompense elle est pour toi! 

Dernière journée à Chamonix avec des yeux de pandas pour nous 3, aucune motivation et encore moins de ranger nos affaires! 

Je retiens donc de ce voyage que :

1. Les dents pour un enfant, c'est pire qu'un accouchement pour nous ; 
2. Que Chamonix est une ville incroyable où on ne s'ennuie jamais.
3. Qu'un bébé préfère jouer avec une essoreuse à salade que d'aller à 2000m d'altitude voir son père
4. Qu'il n'y a pas de reblochon dans les pizzas chamoniardes et qu'il ne faut surtout pas poser la question. 
5. Qu'on ne profite jamais assez car j'ai pas fait la moitié de ce que j'aurais aimé voir/faire.
6. Que si vous voulez vous acheter du matériel de trail, le MMB reste le plus beau défilé printemps/été
7. Malgré nos têtes de morts vivants, la bière a coulé, le fromage a été dégusté, les pizzas dévorées. On se récompense (son corps pour lui, le moral pour moi!) avec ce qu'on aime et bien évidemment ceux qu'on aime. 

Note de fin : pour ceux s'inquiétant du sort que nous aurions pu réserver à notre fille qui nous a quand même mitraillé quelques moments durant ce séjour, nous l'avons emmenée chez le medecin, soigné, câlinée et contre toute attente, on l'a même ramenée avec nous à la maison!



jeudi 23 juin 2016

Chamonix, THE place to be!

Ça grouille de baskets toutes propres, de tshirts de Finishers de courses venant d'un peu partout, ça s'observe en coin ou se retrouve après avoir échangé sur les réseaux sociaux... C'est rigolo!

Un vrai festival de cannes aussi : jambes épilées, fuselées, tatouées bronzées, patchées, et j'en passe. Ça sent le sport, mais aussi les gâteaux sport, les huiles à l'arnica et... Le monoï ;) 
On croise les élites, les personnes qui sont du milieu. Un peu comme à Cannes me direz vous, le microcosme du trail revêt une parure sympa mais on sait vite qui sera devant la ligne de départ ou dans la masse derrière... Je regarde ça de loin, moi je cours trop peu pour comprendre ce relationnel là. Pour moi y'a que des coureurs, tu peux gagner une course et discuter avec le dernier. 

Bref le soleil est là, on se réjouit d'avoir la chance d'être ici, en famille surtout que lorsqu'on est arrivés ici, l'ambiance à la maison n'était pas la même qu'au salon du marathon!

Avez-vous vous les mêmes problèmes que moi??? À chaque fois qu'on part en famille sur une course, notre fille est soit malade, soit n'arrive pas à dormir... Soit et c'est le cas en ce moment a une poussée dentaire. 

4 prémolaires en même temps, moi j'appelle ça de la provoc!!!! Passés la fièvre, les cris et nuits survoltées .... Ca va la course est dans quelques jours. De toutes façons si ça durait encore, on l'aurait laissée en haut d'un col ;) 

Le centre de Chamonix est super sympa, et la vue autour nous fait oublier la ville, les bouchons et le stress environnant habituel. Trop de choses à voir, à faire même si c'est moins évident avec un bébé qui dort encore beaucoup en journée.

L'échéance arrive et votre traileur a la fâcheuse tendance à devenir très tatillon voire un brin relou? Vous avez droit à faut pas manger ci, faut boire ça? ils ont de nouveaux petits maux, rien ne se passe comme il faudrait? Emmenez le au salon où papoter avec les copains le fera passer à côté de son stress et laissez le dépenser pour un truc qu'il n'a pas déjà (si si on trouve toujours!). En dernier recours, tentez l'euro (ben quoi le traileur n'a pas droit d'aimer le foot en plus ?!), il se défoulera sur les joueurs devant sa TV!

Ahhhhh, quand les échéances de course arrivent... En attendant profitez du spectacle autour mesdames, la scène est magnifique et la fin toujours heureuse !!!
Bon suivi de courses mesdames, pour ma part, cette semaine m'a ressourcée (malgré nos invitées surprise prémolaire 1, 2, 3 et 4), j'attends avec impatience de voir ces 3 jours de compétition et surtout de voir mon traileur pendant la sienne ainsi qu'à l'arrivée... Car quel que soit le résultat, le sourire sera là et la bière coulera à flot avec les copains.

jeudi 26 mai 2016

Moi aussi je cours!

Vous aussi rêvez d'ambiance de courses, de vous sentir super fortes et tout ça baskets aux pieds en partant de chez vous??
Vous voulez courir mais personne pour garder votre bébé au moment souhaité? 

J'ai trouvé la solution grâce à Bugaboo, la bugaboo runner! Buga quoi? Vous savez les poussettes super design (https://www.bugaboo.com/FR/fr_FR/strollers/bugaboo-runner)! Ils ont eu la bonne idée de sortir une poussette adaptée au running, c'est à dire avec de grosses roues (qu'on gonfle comme un vélo), un freinage au guidon, des attaches spécifiques pour que bébé soit bien maintenu et des petites poches sangles filets pour vos petites affaires...Bref, le top.


Me voilà donc partie pour ma petite demie heure de footing! Facile à monter (plus simple que les meubles Ikea) en 3' je suis dehors à faire ma maligne avec ma poussette. 



Bon clairement, ça demande de prendre le coup notamment pour tourner (les roues sont fixes bien sûr) et pour s'adapter au fait de ne pas trop se servir de ses bras (ou d'un) pour courir. Il ne faut pas non plus s'en servir comme d'une béquille et reposer l'avant de son corps dessus. Mais passés 500m ça va!
Le Must pour moi : encouragée par papi au coin de la rue, un bravo d'une maman, des sourires, des regards interrogatifs.. La poussette de running n'est pas vraiment entrée dans les mœurs!

Je fais ma balade et mon bébé a les cheveux au vent, elle semble adorer! 



Je prends de la route mais aussi des sentiers. On est d'accord, pour le trail c'est râpé, mais en sous bois ça passe sans trop secouer sinon je ne prendrai pas le risque. 

La poussette c'est aussi idéal pour faire son petit renforcement musculaire après : fentes, squats, je fais du gainage ensuite dans le parc ...

Premier bilan : j'ai un peu mal aux bras par manque d'habitude et moi qui n'aime pas trop me faire remarquer, c'est moyen ;) par contre je me suis sentie super forte devant ces personnes qui m'ont donné ces encouragements et j'ai trouvé ça, en plus d'être pratique, sympa de partager mon footing avec ma fille.

Autre avantage : quand on va courir seule ensuite, ça parait presque....facile!!!! Autre alternative : laisser la poussette à papa et partir en sortie ensemble, ça le freinera un peu et vous aurez moins l'impression qu'il se fait ch*** avec vous!

Pour celles qui seraient du coin, n'hésitez pas à me demander si vous voulez tester :) 

J'espère vous avoir donné des idées car perso je suis convaincue : merci Bugaboo !!!!

https://m.youtube.com/watch?v=bJ_g-bYbGRU 

https://m.youtube.com/watch?v=-mr70Q2ks7A



jeudi 28 avril 2016

Le traileur vs metrosexuel

Que retenez vous de la pratique du trail chez vous ? La boue sous les chaussures, l'odeur de transpiration, les innombrables accessoires nécessaires à sa pratique?

Un jour, je me suis aperçue que mon traileur avait plus de fringues que moi. Ce constat alarmant pour une grande shoppeuse comme moi m'a fait ouvrir les yeux un jour où je me battais avec l'agenda de monsieur dans le but de trouver deux heures seulement pour aller chez le coiffeur : mon mec est devenu un metrosexuel, pardon : un montagnosexuel ou un sentinosexuel, bref vous m'avez comprise.

Mon homme a tellement de fringues et de pompes que chaque achat doit se solder par le don ou le tri d'un vêtement du placard. 
Pire : il se fait masser non plus que par moi mais par un Kiné, à une fréquence telle que s'il ne s'appelait pas Carlos, j'aurais déjà été le rencontrer! 
Je ne parle pas des jambes rasées car sinon "les électrodes du Compex tirent sur les poils", des saunas réguliers pour optimiser la récupération, de la cryotherapie, toujours dans cette optique entre autre...

On en vient à la maison : petites huiles essentielles, baume du tigre, nok, cire pour la barbe.....
Petits compléments alimentaires pour prendre soin de soi : spiruline et autres trucs chelou aux odeurs et goûts si spéciaux!

Il regardait même la composition du lait de notre fille car "c'était intéressant d'un point de vue nutritionnel"!!!! Non mais sérieux!!!! 

On a été jusqu'à essayer le jeûne (à boire un truc degueu à l'eau de sirop d'érable).... Ou à essayer le sans gluten, le sans lactose..... Au secours!!!!

Le traileur ne serait en fait pas un casse cou mais un être sensible prenant soin de lui?????

Je crois avoir compris que tellement malmené dans leurs entraînements et compétitions, le traileur s'octroie des petits plaisirs pour récompenser tant d'efforts et de sacrifices. Et ne veut pas mettre à mal tous ces efforts à cause de son alimentation entre autres.

Le traileur n'est donc pas le metrosexuel des sentiers car la boue reste sous les godasses durant des semaines, leurs pieds meurtris restent avec des ongles noirs, ampoules... Pas de quoi s'alarmer non plus, il n'est pas allé fouiller dans ma trousse de maquillage et se fout de son bronzage "manches courtes short mi-long" que j'affectionne tant! 

Afin de me rassurer, je vérifie le contenu du frigo et des placards : ouffffff toujours des pâtes à profusion et des bières à gogo...
Rassurée donc , je profite de ces petits moments de douceur qu'il s'offre pour en profiter moi aussi :) 

Vive le montagnosexuel ! 

lundi 15 février 2016

Sponsoring, quand tu nous tiens...

Le Trail c'est comme n'importe quelle passion, on est fan de personnes ; on aime, on déteste tel coureur pour telles raisons. 
Délit de faciès, se reconnaître dans le profil d'un athlète, palmarès digne d'un annuaire (oui ça existe encore!) ... Chacun ses critères pour définir son coureur préféré! C'est d'ailleurs à ça que servent les teams des marques et elles choisissent leurs coureurs en fonction de tous ces critères.
Aaaahhhhhh bon ce ne sont pas les résultats seuls qui définissent leur choix?????!!! Et non les puristes/vieux cons/arriérés (désolée j'ai un problème avec ses gens là) : pour vendre du dentifrice, tu prends celui qui se brosse les dents 100 fois par jour ou celui qui se les brosse 10 fois mais au milieu de plein de gens???? Qui des deux fait le mieux la promotion de ton produit selon toi?

Bref. Un coureur "connu" (on s'entend on parle de Trail et pas des stars en or du ballon rond...) et donc apprécié, l'est certes par ses résultats, mais surtout pour l'image qu'il véhicule de sa marque et de ce qu'il est surtout au quotidien.

Du coup, un Kilian Jornet fait l'unanimité (des gens normaux on va dire!) car il est un extra terrestre de la discipline, mais surtout car il sait communiquer et que c'est un homme simple et valeureux je crois (du moins c'est ce qu'il m'inspire moi, ainsi que plus de 500000 personnes sur Facebook).

Il en est de même pour les athlètes charismatiques tels que Anton krupicka, Anna Frost ou en France une Sylvaine Cussot par exemple. Ce ne sont pas que les résultats qui parlent (même s'ils sont sacrément forts hein!) mais la personne, sa façon de communiquer, un style, des valeurs, un sourire .... c'est important car ce sont eux qui donnent l'image d'un sport, au travers de leur propre image.

Ça énerve d'autres qui ont un sacré palmarès mais ne savent pas ou ne veulent pas jouer le jeu des réseaux sociaux ; mais si on faisait un concours du traileur le plus apprécié et celui ayant eu le plus beau palmarès, on n'aurait sans doute pas les mêmes résultats. 

Parenthèse écartée, si votre homme n'aime ni Sylvaine Cussot ni Anna Frost ni Rory Bosio ou Fernanda Maciel... C'est certainement que c'est un gros menteur, un sacré macho ou que pour lui, seuls les résultats comptent.
Il met un dossard pour performer, fait la tronche pendant 8 jours s'il n'a pas atteint son objectif, serait prêt à faire n'importe quoi comme manger de la spiruline à tous les repas pour gagner 1 seconde sur un 10km. 
Ses courses ne peuvent être qu'en montagne car le reste "c'est pas du Trail".

Si par contre son idole c'est Anton, ce qui prime pour lui c'est le partage dans sa passion. Il suit tous les athlètes grands ou petits qui communiquent sur leur pratique et pas seulement. Il aime courir torse nu l'été en petit short, rêve de dormir dans sa voiture et de partir en trip dans le Colorado ??? Désolée, ce n'est pas pour un voyage en amoureux mesdames! 
Ses courses sont à peu près partout où il pourra se rendre pourvu que ce soit beau. Il adore manger n'importe quoi, boire de la bière avec ses copains traileurs et a une barbe naissante les week ends et en vacances. 
Le résultat oui mais tant qu'il va au salon de l'UTMB à Chamonix et qu'il sait qu'un jour il fera le leadville et aura la montre qui lui donnera de manière certaine le dénivelé exact de sa sortie... Tout va bien!!
Il aime tout le monde sauf ceux peut être qui ne font que de la route ou les grands athlètes qui ne parlent à personne et ne communiquent que sur de longs CR de course hyper chiants car plein de chiffres et rien sur le reste... 

Ya aussi le fou de matos qui veut tout pour se donner la chance d'avoir les mêmes conditions que les meilleurs, le psychopathe de la nutrition car le Trail, c'est aussi un art de vivre en harmonie avec la nature ; celui là s'entendra avec celui qui à côté de la course à pieds vous accompagne à votre cours de yoga, se pose des patchs partout et optimise à fond sa récupération.. au sauna tant qu'à faire, suivi d'un massage suédois ou d'une séance de cryothérapie.

Tout ça pour dire que les coureurs de teams inspirent mais ne font que  ressortir ce que vos hommes sont ou ont envie d'être. Les coureurs sponsorisés véhiculent une marque, des produits, des résultats pour le moins... Des valeurs, des moments et un bout de leur quotidien pour le plus. 

Libre à chacun d'aimer ou non quelqu'un non?